Pour Bellum, Moosh Games a choisi une approche originale : chercher le financement sur Kickstarter mais avec seulement une version française. Evidemment, le succès parait bien modeste à l'arrivée. On aurait certes pu espérer pour eux un peu plus d'engouement de la part des joueurs francophones mais il faut bien reconnaître que la page du projet n'est pas non plus des plus glamours...
Bellum nous propose une variation dans l'univers des deck-builders : les cartes sont disponibles en un seul exemplaire chacune et sont mises en jeu comme des "créatures" invoquées dans un jeu d'affrontement classique. De fait, on a plus l'impression d'un jeu d'affrontement avec une mécanique de construction de deck au fur et à mesure de la partie. On ne retrouve d'ailleurs pas les habituels effets des cartes d'un deck-builder visant à se construire un "moteur". Ce qui n'est franchement pas un mal, le monde ne se portera pas plus mal sans un énième clone de Dominion !
A 25€ livré, l'offre est correcte. Evidemment, vu le faible nombre de soutiens, inutile de s'attendre à des montagnes de bonus. L'objectif ici est purement d'aider le jeu à voir le jour. Si vous cherchez la bonne affaire, autant attendre la sortie boutique. Cela vous permettra aussi d'avoir quelques retours de tests ; le risque de sortir des sentiers bien balisés des deck-builders classiques est qu'on ne sait pas trop comment fonctionne ce Bellum. Notre test lors du Festival de Cannes nous a toutefois laissé une bonne impression, avec un jeu original et dont la mécanique est efficace. Attention tout de même : il s'agit d'un jeu pour joueur exigeant, qui appréciera de jouer de nombreuses fois afin de profiter d'une courbe d'apprentissage qui semble grande.
On est ici totalement dans le soutien par sympathie/curiosité. Mais il y a du potentiel dans ce jeu.