Les lastminutes de cwowd : en quelques minutes de lecture, le tour des jeux qui terminent leur financement participatif d'ici quelques heures. Juste pour vous donner une raison de soutenir. Ou d'aller voir ailleurs si le pledge est plus vert.
Une fin de semaine avec trois jolis projets. L'année n'est pas finie encore... (en tout cas, pas sur Kickstarter^^). Pas loin, certes. Mais il nous reste encore bien assez de tentations pour remplir une ludothèque.
Clash of Decks : Saison 3
Un micro projet, né en gratuit via le magazine de Philibert dans lequel il fallait soi-même découper les cartes; idée de génie d’un auteur-éditeur français, qui nous avait fait craquer lors de son premier passage par Kickstarter. Et qui nous re-re-vient avec un projet qui n’a plus rien à envier à des jeux au parcours plus classique.
Certes, la troisième campagne n’a plus rien à voir avec l’euphorie de la première et ses 20000 contributeurs. Ce n’est pas une surprise puisque celle-ci proposait le deck de base à 2€, tout compris.
On n’imputera donc pas au jeu, pour une fois, la baisse de fréquentation : impossible de passer sans casse d’un jeu à 2 € à un investissement qui n’a plus rien à voir avec le tarif d'un micro-jeu de cartes. Ce qu’il n’est plus, d’ailleurs : le matériel a lui aussi pris des allures de grand. Avec pléthore de decks pour varier les plaisirs et les options. Et même un portage en application pour ceux qui aiment aussi tuer le temps avec un téléphone / tablette quand ils n'ont pas un adversaire de valeur à portée de main.
Le jeu à proprement parler est très sympa. Une belle idée, bien travaillée et intéressante à jouer. Et rejouer ! C’est le sel de ce genre de titre qui fait évidemment penser à Hearthstone et consorts. Vous ne vous sentiriez certainement pas floué en payant 10€ le paquet en display à la caisse de votre dealer habituel.
Pour un all-in de trois saisons, c’est une toute autre histoire. Même si cela représente moins que le pledge de base de bien des jeux. Et même si le deal est très correct.
Je n’ai pas assez pratiqué le jeu de base, ayant rapidement succombé aux charmes de Mindbug qui joue dans la même catégorie “on a quinze minutes, on se fait deux trois parties ?”. Dans ce registre, les deux sont, à mon avis, (parmi) ce qui se fait de mieux. Je ne saurais trop recommander de tester au moins un deck de base pour se faire une idée.
Maple Valley
Kids Table Games a choisi un créneau délicat pour ses titres. Et même si je suis de ceux qui adorent leur précédent Creature Comforts, il faut bien reconnaître que le jeu a un peu le fessier qui pendouille.
C’est choupinounet à souhait, ambiance soirée familiale au coin du feu, à apporter les bienfaits des arts ménagers aux créatures de la forêt (il manque quand même ce must absolu qu’est la tourniquette à vinaigrette !).
Mais le jeu déborde assez facilement des habitudes du genre : beaucoup d’options possibles, assez délicates à pondérer, en particulier en début de partie (le premier tour peut durer longtemps !). Et même si ça s’accélère avec l’habitude, comptez facilement 90 minutes si tout le monde ne joue pas en mode turbo (une heure en tête-à-tête).
Et pour autant, on n’est pas sur du très complexe. Avec un (léger) facteur aléatoire qui, de toute façon, empêcherait de passer en “expert”.
Avec Maple Valley, on reste dans la même veine. Même univers. Même niveau de complexité, intermédiaire. Même qualité de finition (superbe !). Même légère deluxification qui fait son effet sans coûter un rein ni sombrer dans l'ostentatoire.
Et, du coup, ça fait craindre un doublon. Les mécaniques sont certes différentes : du déplacement d’ouvrier cette fois, qu’on va balader d’emplacement en emplacement pour récupérer des ressources, réaliser des actions ou demander de l’aide à des “amis”. Impossible donc d’aller où on le désire, il faut suivre les routes. Et, du coup, bien planifier ses actions.
Un jeu doudou. Peut-être plus encore que le précédent. Néanmoins, l’air de déjà vu est bien présent. Pas sur que notre cerveau apprécie de devoir choisir quand il pense “doudou”.
La VF est signée Matagot. Le jeu devrait donc être assez facile à trouver en boutique si vous ne parvenez pas encore à vous décider.
Tiny Epic Crimes
De la déduction, en coop ou compétitif. Dans une petite boîte qui sera, comme toujours dans la gamme Tiny Epic, bien difficile à fermer ensuite.
Au cœur du jeu, un système révolutionnaire d’indices si on en croit l’éditeur. Selon la police, un simple filtre rouge pour dévoiler le texte comme on en trouve dans des jeux de grande consommation depuis quelques décennies...
Ils auraient mieux fait de travailler un peu le visuel. Chaque boîte vendue, un Directeur artistique décède. Même pas joué et déjà trouvé le criminel.
World Stitchers
Des animaux-esprits pour de la pose de tuiles. Mis à part l’originalité des formes (des trapèzes isocèles), le reste de la copie est à revoir.
Se termine le jeudi 8 décembre à 15h. On en discute.
Dark Venture (2nd Edition)
Pour simplifier : un livre Dont Vous Etes le Héros en trois paquets de cartes (rencontres, lieux, objets). Mais sans réellement la partie littéraire qui fait le charme des livre-jeu d’aventure conciliant lecture et jeu.
Se termine le jeudi 8 à 17h. On en discute.
Legends Untold - The Illumination of Deepsorrow
Lui aussi dérivé des LDVELH "mis en cartes". Mais un peu plus orienté Jeu de rôle. Une formule assez originale qui avait permis aux écossais de Inspiring Games de réaliser un joli coup avec plus de 3000 souscripteurs. Hélas, ils peinent lors de la campagne pour cette extension + reprint à reproduire ne serait-ce que le tiers de cette performance.
Se termine le 8 à 21h09. On en discute.
On se retrouve demain pour regarder ce qui se termine ce week-end.
(+ 3 caractères pour discours)
Pareil, j’ai bien ri, bien joué le patron
Ça méritait d’être cité au moins une 2ème fois.
eh eh
Je suis désolé par contre pour celui d’aujourd’hui. Il était quasiment prêt mais Wordpress m’a planté comme une crotte. Et j’ai perdu une éternité à comprendre que le bug était l’auteur…
Du coup, j’intègre ici Fit to Print qui était prêt… Trop tard…
Fit to Print
Flatout Games s’est fait connaître avec Calico et Cascadia (qui a remporté le Spiel des Jahres) : ils ont donc naturellement toute notre attention à chaque nouveau projet. La contrepartie de ce succès ? Peu importe ce qu’ils éditent, on le retrouvera en boutique; et très probablement en français. En particulier de cette très accessible nouvelle création de l’auteur des Les petites bourgades.
Dommage de ne pas avoir une petite carotte pour nous convaincre de pledger tout de suite. Car le tarif (du pledge affiché) est en plus très abordable : cet éditeur ne sait visiblement pas que c’est la crise et la guerre et le temps des pénuries qui nécessitent, obligent et contraignent à élever ses prix au-dessus de la foule en panique. Non ?
Le thème “assembler la Une de son quotidien avec des tuiles de tailles et formes variables” a rarement été abordé (le seul auquel je peux penser était tellement décevant qu’il traîne désespérément dans un de mes placards… au point d’en avoir oublié le nom).
Super thème. Mécaniques intéressantes, si on apprécie les jeux en temps réel. Qui ira donc concurrencer des jeux comme Factory Funner ou Galaxy Trucker.
Flatout Games a prouvé son savoir-faire. C’est clairement devenu un des éditeurs à suivre avec beaucoup d’attention. Des jeux très aboutis, peu nombreux mais toujours au top, bénéficiant d’une excellente réalisation même si sans fioriture et proposés à des tarifs imbattables. Néanmoins, difficile de ne pas se contenter d’attendre la sortie boutique. D’autant plus que la belle réalisation et le savoir-faire éditorial compensent difficilement l’impression d’un Galaxy Trucker « au rabais ».
On en discute
Les veilleurs
Un livre jeu en solo. Mais pas que un livre, il y a aussi des cartes, des fiches de lieux à découvrir. Pas seulement une fois et on jette : il est en effet possible de vivre l’histoire côté Agent divin qui tente de maintenir l’intégrité de l’univers et côté cultiste qui tente d’ouvrir un portail (ça sert à quoi d’autre un cultiste ? Une sorte d’ouvre-boîte cosmique). Que vous pourrez prolonger avec la seconde aventure solo proposée pour lancer cette nouvelle gamme chez De architecturat.
Et vous pourrez également prolonger avec des amis via un jeu de rôle à partager (en option). Guillaume Tavernier, à la fois auteur, illustrateur et éditeur, semble réussir, peu à peu, à faire vivre l’univers qu’il a imaginé. Et qu’il nous fait découvrir au fil des campagnes de financement. Une prouesse peu commune!
On en discute
Et, plus anecdotique :
Warsaken
Un jeu de cartes d’affrontement très classique mais thématisé conflits militaires modernes. Ce qui, pour le coup, me semble être une rareté (si pas le seul). Il vous en coûtera toutefois le prix d’un pledge de jeu de cartes à collectionner (ce qui était à l’origine le plan de l’auteur dont le premier Kickstarter s’était pris un mur d’indifférence). Faut être sacrément motivé…
Se termine le lundi 12 décembre à 1h. La page KS.
C’est en complément de ça ou bien tu es juste fatigué ?
Il y a apparemment une combo âge - lendemain qui rend même un copier - coller trop complexe…