Divinity Derby fait naturellement penser à Camel Up : les deux jouent dans le même registre familial léger avec le même thème de course sur laquelle chacun parie tout en influençant l'ordre d'arrivée. Divinity Derby élimine toutefois l'essentiel du hasard de ce genre de jeu avec une mécanique intéressante qu'on avait pu découvrir dans Between Two Cities ; les mains "partagées".
Tout l'intérêt de Divinity Derby repose sur ce principe : personne n'a de cartes en main, mais chaque joueur partage une "main" avec son voisin de gauche. Et une autre avec son voisin de droite. A votre tour, vous allez donc jouer deux cartes : une prise à gauche et l'autre à droite. Et toute la partie va se dérouler ainsi, avec une sorte de draft "ouvert", où chacun dispose d'une vision partielle de ce que font ses deux voisins.
Divinity Derby se distingue donc clairement de Camel Up par l'absence de hasard. Ou, en tout cas, son faible rôle. On est ici sur de l'optimisation de main avec, en théorie, la possibilité de "contre-drafter" un voisin dont les favoris seraient un peu trop évident. Pour autant, ce titre semble plutôt pensé pour un usage familial où le hasard n'est pas vraiment un obstacle. Bien au contraire. Et pour un public plus "joueur", les possibilités offertes semblent bien limitées. En particulier pour un jeu annoncé à 60-90 minutes par partie. Ou alors on passe à côté de quelque chose
Au niveau des tarifs, le soutien de base ($35) n'apporte rien par rapport à ce qui se fera en boutique. La plupart des bonus sont en fait réservés à l'édition Deluxe à $50 (+$8-14 annoncé de frais de port) qui se distingue surtout par ses figurines peintes. Ce qui commence à faire un peu cher pour un jeu familial.
Dernier obstacle, évidemment : la langue. Même si seulement les cartes de pari et celles des pouvoirs divins comportent du texte, c'est sans doute déjà un peu trop pour un usage familial.