Isle of Monsters nous emmène dans un paradis perdu, sous les tropiques, avec de la nourriture à gogo et de véritables monstres sanguinaires… Il n’en fallait pas plus pour attirer notre attention. Du coup, on a préparé la chaloupe, aiguisé nos lances et on vous embarque avec nous à la découverte de « Isle of Monsters ».
Lancé il y a quelques jours en financement participatif sur Kickstarter, le projet a atteint son cap raisonnable de $5000 en trois petites heures. Il faut dire que le porteur de projet, Mayday Games, commence à être bien connu sur KS avec déjà 35 projets à son actif (le dernier « Nerdy Inventions » terminé il y a tout juste quelques semaines).
Un jeu indigène mais pas indigeste !
Loin, juste là, au beau milieu de quelque part, se trouve une île où la végétation luxuriante préserve les indigènes du monde moderne.
Des intrépides indigènes habitués à mélanger toute sorte d’ingrédients pour transformer les animaux en monstres plus effrayants les uns que les autres (ouuuh, déjà là ça fait peur !). Comme le veut la tradition, les indigènes et leurs monstres vont devoir rivaliser pour gagner des compétitions et ainsi remporter la victoire. Torse nu et collier en dents de requin autour du cou (oui, naturellement il faut faire preuve d’imagination les gars) vous deviendrez l’un de ces indigènes, du moins le temps de la partie. NdA, n’oubliez pas de vous rhabiller convenablement une fois la partie terminée, ça pourrait être mal interprété.
Niveau matériel, une quarantaine de cartes créatures, des jetons en bois pour représenter la nourriture, des jetons pour quand on a vraiment très peur, un plateau de jeu « île paradisiaque », des petits plateaux « îles secondaires », de grosses cages terrifiantes avec des flambeaux comme dans Koh-Lanta et un sac en tissu tout doux qui peut faire aussi gant de toilette (sur une île perdue, ça peut servir) ! Les illustrations du matériel de jeu sont relativement simples mais colorées et franchement amusantes. Le décor est donc planté, visuellement on est dans un jeu familial pour le plus grand plaisir des petits et des grands.
Komment-kon-fait ?
Le jeu se décompose en plusieurs tours et chaque tour en quatre phases. Au début de notre phase de jeu, les intrépides joueurs que nous sommes auront le choix de capturer un animal en prenant une carte sur le plateau de jeu, de nourrir un animal en assignant des jetons de nourriture sur les cartes posées sur les plateaux individuels ou de prendre leurs jambes à leur cou. Comprenez par là que vous pourrez passer votre tour.
La deuxième phase consistera à vérifier si l’un de vos animaux est arrivé à maturation en s’étant complètement nourri. Il sera alors prêt à faire peur et vous pourrez le retirer de votre plateau individuel en plaçant maintenant la carte dans une pile face cachée.
Troisième phase : vient enfin le moment de « faire peur » en jouant vos cartes créatures. Vous prenez autant de vos cartes face cachée que vous désirez. Quand tous les joueurs sont prêts, tout le monde révèle ses cartes et on fait le total des points situés en haut à gauche des cartes jouées, en les classant au préalable par couleur (bleu, jaune ou rose). Celui qui a le total le plus haut dans chaque couleur est considéré comme un véritable effaroucheur et remporte des points de victoire. Mais chaque espèce pourra également effrayer d’autres espèces, vous permettant de récupérer encore des points de victoire.
Après avoir joué un véritable remake de « Scream », viendra le tour de la quatrième phase qui consistera à réapprovisionner les îles en aliments et à débuter un nouveau tour de jeu. La partie se termine avec la dernière carte créature mise en jeu et l’indigène avec le plus de points de victoire devient le grand chef absolu, et à lui toutes les bananes et les petites vahinés ! Youhouhou !
Plutôt pas mal non ?
Niveau mécanique de jeu, rien de bien exceptionnel finalement puisque l’on récupère des jetons pour compléter des cartes et ensuite pouvoir jouer ces cartes. Mais il y a quand même une jolie interaction entre les joueurs au niveau de la récupération des ressources puis au niveau de la phase d’effarouchage. Le jeu peut devenir rapidement très compétitif et assez « tordu » en fonction des ressources que l’on récupère et des cartes que l’on souhaite délibérément garder pour les prochains tours. Finalement, un jeu assez léger qui devrait pouvoir amuser les petits et convaincre les plus grands.
Un dernier mot concernant la campagne de financement qui sera accessible jusqu’au 24 août 2016. Le premier SG (Stretch Goal) est débloqué. Le deuxième semble très (trop) espacé mais il sera normalement débloqué sans trop de problème et on se réjouit de pouvoir obtenir des stickers pour les jetons de nourriture. Le prix du jeu est très acceptable à $30 (frais de ports inclus). Aucun texte sur le matériel de jeu mais la règle (petite) n'est disponible qu'en anglais. Une version française, en PDF, ne serait pas de refus. Avis aux amateurs 😉
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