Jeux en financement participatif : la revue de la semaine (15 novembre 2021)

Eh ! Vous ne sentez pas comme un peu de calme ? Novembre devrait finalement nous laisser respirer un peu. Evidemment, si vous craquez en ce moment pour de grosses "créatures étranges", vous êtes largement occupés. Et j'imagine bien que parmi les campagnes en cours, rares sont ceux qui n'ont pas au moins un projet coup de cœur.

Profitez-en, vous avez une semaine (ou presque) pour vous décider.

Ils se terminent

En terme de jeu, on pose des tuiles. Dans le but de contrôler le plus de zones d'un même "type" de plantes. Et on a le choix à chaque pose entre deux effets : le gros (effet) de la tuile qu'on ajoute ou les plus faibles des tuiles voisines. Un gros ou 2-3 petites ?

Evidemment, chaque type de plantes accorde un pouvoir différent qui va généralement ajouter des fées, ou en enlever. Le nombre de fées sur les zones, en fin de partie, dictant le vainqueur.

Rien de bien compliqué. En apparence. Car rien qu'avec deux tuiles en main, rapidement une bonne douzaine d'emplacements potentiels avec possibilité d'agrandir une zone et/ou de prendre un gros boost de contrôle avec le gros effet ou deux ou trois différents, plus modestes mais peut-être plus intéressants... les choix deviendront rapidement complexes.

Et la partie très interactive. La moitié des plantes sont dites "nocturnes" : à l'inverse de la moitié diurne, leurs effets vont surtout vous permettre de retirer des fées adverses. Cela en gênera certains mais on s'évite une fin de partie avec des centaines de fées et un tableau totalement illisible.

L'éditeur est généralement très doué dans ce genre de jeux plutôt familiaux. Même si, avec ce projet, il semble monter un peu en puissance, en richesse de jeu.

L'homme (les humains) vs. la "machine", chacun devant comprendre ce que cherche à faire l'autre. Tout en cherchant à optimiser ce qu'on doit faire soi-même. Avec des décisions dont les conséquences sont chaque fois complexes.

C'est beau. Certes, il ne faut pas être allergique au steampunk et son style surchargé. Mais cela semble bien fonctionner. En particulier, probablement, à trois ou quatre joueurs.

L'obligation pour les joueurs humains de travailler ensemble devrait en effet pimenter nettement les parties. En espérant que le jeu en devienne pas alors trop chaotique.

Un (petit) pari à faire. Mais pour un titre intéressant et qui fait plutôt dans l'originalité.

Pour les autres... Pacific Rim sur un plateau. A moins que vous soyez plus old school, en pur combat de kaijus (les créatures géantes du cinema japonais post-Hiroshima comme Godzilla).

Le gros changement concerne essentiellement le mode de distribution. Privateer Press, créateur du jeu il y a une douzaine d'années, exploitait un modèle "à collectionner" obligeant à acheter encore et encore des bboster. Mythic Games, qui prend le relais, fait ce qu'ils savent le mieux faire : une bonne grosse maousse boîte avec tout dedans (OK, il y aura surement des tonnes de boîtes pour les options mais tout est réuni dans un unique pledge). T'achètes, ça coûte un rein (parce qu'une grosse part de l'intérêt du jeu est dans les achats optionnels) mais tu n'as plus besoin d'y revenir tous les mois. C'est en gros l'idée.

Evidemment, ce fut aussi l'occasion d'un petit lifting. Mais de façade, rien n'est changé du jeu en lui-même. Et c'est tant mieux parce qu'il était excellent, ce jeu.

Ca ne parlera évidemment pas à tout le monde, les gros stratèges au millimètre de poil de fesse près auront sans doute envie de se pendre (même si, mécaniquement, Monsterpocalypse est plutôt élégant). Il est par contre parfait pour qui cherche à passer de bonnes soirées entre poils (je ne peux pas écrire "couilles", nous sommes en 2021 et il est temps de faire de la place pour les "elles" qui adorent péter des immeubles en balançant leur adversaire dedans).

Le seul (réel gros) défaut était de devoir acheter en aveugle. C'est heureusement du passé.

S'ajoutent évidemment des tonnes de modes (Battle Royale, 3v3 etc.) comme on peut s'y attendre dans ce genre de projet. Mais c'est évidemment à la base, fondamentalement, un jeu pour deux.

Celui-ci joue la carte "petite boîte" et s'en sort bien. Probablement en bonne partie car son prédécesseur chez Ice Makes, Age of Civilization, a convaincu.

Sauf que les jeux n'ont pas grand chose en commun. Sorti du titre.

Et qu'on ne sait pas encore vraiment pourquoi celui-ci plutôt qu'un des plus gros déjà existants ou récemment financés (Voidfall, Fractal). C'était aussi le souci de Age of Civilization : un bon petit jeu "de civ" mais qui ne peut prétendre rivaliser avec les plus gros tout en proposant un gameplay quand même abstrait qu'on ne sort pas non plus "entre deux" ou pour se détendre.

Finalement, son meilleur argument reste le prix. Et c'est un excellent argument pour tous ceux qui ont du renoncer avec dépit à tous les projets au tarif indécent qui se sont succédés récemment.

Caral. Construction de cité par l'auteur de Carcassonne (et de The Downfall of Pompeii, un méconnu que j'adore) : un pédigré qui pèse. Lourd. On ajoute du matériel sans texte. Un jeu d'ouvriers sur une piste à la Caylus mais plus orienté familial (familial plus). Bref, exactement le jeu qu'on s'attend à retrouver au catalogue d'un éditeur bien établi en boutiques. Et pas du tout en train de chercher son financement sur Kickstarter (même avec de grosses pyramides en plastique pour appâter les mougeons...).

Méfiance ? Mis à part Carcassonne qui l'a mis à l'abris du besoin à vie, qu'a donc produit ce cher Klaus-Jürgen. Je veux dire : d'intéressant (et mis à part Pompeii). Qu'est-ce qui justifie dans son pedigree de lâcher les 100 boules de service sur un jeu qui "look good" mais qui n'a rien de franchement spécial ? Ah ! oui... les pyramides... Même ainsi, un petit millier de backers. Seulement. Se termine le 16 November à 19h. Son financement.

For Glory: Champions Expansion and For Glory 2nd Printing. Du jeu d'arène. Dans le plus pur style... et thème puisque ce sont des gladiateurs qu'on incarne. Pas un genre si courant et plutôt bien pensé. Même si cela n'impressionnera pas la plupart, on est typiquement dans du jeu de niche. En tout cas, le succès est là et c'est de toute évidence LA campagne à ne pas rater si vous appréciez ce genre. Se termine le 17 November à 6h59. On en discute.

Infinity Deathmatch TAG Raid. Infinity est un nom qui parle aux amateurs de jeux de figs. Pour les moldus (ou les sages^^) qui en sont restés aux jeux de plateau, sur plateau, son éditeur fait comme le leader Games Workshop et d'autres avant : décliner l'univers, le jeu, dans une version réduite qui se joue sur plateau (plus ou moins).

L'idée est excellente. On n'a pas tous l'envie de se mettre à collectionner les figs par centaines pour les pousser ensuite soigneusement toute une journée sur une table. Corvus Belli vous/nous (eh eh) propose une adaptation calibrée à vos/nos envies. Avec des figs tout aussi canon. Des décors. Mais pour un tarif un peu élevé si vous n'êtes pas un figuriniste. Se termine le 17 November à 19h. On en discute.

Warfighter WWII North Africa and Mediterranean. Si vous aimez les jeux à thématique militaire et appréciez les loisirs solitaires (en tout cas ce loisir^^), vous êtes probablement un habitué des productions de Dan Verssen Games. Sinon... Bordel mais bouge tes petites fesses, hop hop hop! Se termine le 17 November à 21h. On en discute.

Dutch Resistance: Orange Shall Overcome!. Il est méchamment passé sous les radars mais ce coopératif sur fond de résistance néerlandaise à l'occupant nazi ne manque pas de qualités. Dommage que le prix soit autant déconnecté d'un matériel de jeu pourtant basique parce que cela fait bien envie (enfin, dans mon cas; je généralise peut-être un peu trop, là). Se termine le 18 November à 17h13. Son financement.

Titania Ascending. Il ne sert jamais à grand chose de se faire du mal : les pledges de ce projet sont trop onéreux. Dommage car la promesse d'un jeu à cocher (flip and write, pensez à Cartographers) coopératif était assez originale pour mériter un effort. Un effort, oui; il est plus difficile de justifier le sacrifice exigé. Notez-le tout de même quelque part sur votre Wish List. Histoire de sauter dessus le jour où il sera dispo pour 20€ en français dans la boutique près de chez vous. Se termine le 21 November à 19h. On en discute.

Damnation: the Gothic Game. J'ai malheureusement joué à ce jeu lors de sa première édition. La seule différence réelle semble être dans le costume, nettement plus convaincant (ils ne pouvaient pas faire pire^^). A condition d'aimer le style goth-ifiant. Par contre, niveau mécanique, n'en attendez rien. Roll, move, fais ce que dit la carte. Bourre-toi la tronche le plus vite possible car c'est long et désespérément chiant. Il y a intérêt que la bière soit excellente si vous comptez infliger ça à vos potes^^. Se termine le 22 November à 3h. On en discute.

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Une semaine de nouveaux jeux sur Kickstarter

Comme chaque semaine, c'est à vous qu'il incombe de décider des projets qui seront analysés avec amour. Et de ceux qui seront abandonnés comme un masque usagé dont on se débarrasse discrètement.

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Au menu, cette semaine

Vous devriez pouvoir vous la couler douce, cette semaine. Après le report de Hero Realms: Dungeons à 2022, il n'y a...

Ah, presque ! J'allais dire qu'il n'y avait rien au menu. Mais ION Games en profite pour caser son Sammu-Ramat.

Initialement, ce devait être le futur titre, et premier coop, de la série des Pax mais il n'aura pas cet honneur. Pas assez bon ? Pas une bonne idée de diluer la gamme ? Allez savoir (premiers éléments de réponse dès demain -mardi).

Ce ne sont pas les trois petits jeux de la gamme Valeria qui changeront la donne. Déjà qu'il vaut mieux attendre la sortie boutique pour leurs "gros" jeux... Siege of Valeria, Thrones of Valeria, Dice Kingdoms of Valeria dont on sait encore peu de choses, même pas la moindre image pour s'occuper aux toilettes.

Last Resort pourrait venir réveiller un peu cette semaine d'extrême léthargie. Cette gestion d'hôtel de l'espace semble jouer la carte de l'humour, le but étant avant tout de garder ses clients en vie. C'est signé Braincrack Games et Lucky Duck Games, deux charmants parents qui savent en général y faire. Cela semble tout de même très léger...

La surprise pourrait venir de Call to Adventure: Epic Origins. La suite du très bon Call to Adventure (évidemment) mais je n'arrive pas à déterminer si le lancement est pour le 16 ou pour 2022 'si c'est le cas, ce sera probablement le n°1 de la semaine).

Le premier "volet", ainsi que sa variation Le Nom du Vent (basée sur le roman éponyme de Patrick Rothfus), sont disponibles en boutique en français chez La Boîte de jeu. Mais vu que les relations commerciales / humaines avec l'éditeur original ne semblent pas des meilleurs, l'incertitude la plus totale règne sur une éventuelle localisation.

Le jeu est très bon, une référence dans le genre "on se raconte une histoire". Le futur ou ceux déjà sortis, si vous réussissez à en trouver, les exemplaires dispo partent en général très vite.

Ostia. Là aussi, la campagne pourrait démarrer cette semaine. Le créateur, qu'on avait découvert avec la campagne pour Aqua Garden, est actif sur les réseaux mais ne lâche pas de date.

Comme le précédent, variation sur le principe du mancala. Cette fois avec un port (maritime) à développer. On en discute.

Et ce sera tout pour aujourd’hui. On se retrouve très rapidement pour les projets lancés la semaine passée. N’oubliez pas que backer, c’est bien. Jouer, c’est encore mieux.