On ne donnait pas cher de Light Hunters avant le lancement de son financement. Certes, le jeu a pour lui une direction artistique de toute beauté, dans un style "noir" terriblement original. Mais les joueurs allaient-ils adhérer au traité à l'encre de Chine ? La réponse est oui. Les joueurs adhèrent ; et, pour beaucoup, ils adorent même.
Le jeu repose sur une mécanique assez simple : à son tour, on peut utiliser des cartes de sa main (les Esprits de la lumière) pour activer une ou plusieurs capacités de son personnage. Chaque héros dispose de cinq capacités dont l'effet va croissant et la partie commence avec la possibilité de jouer la capacité de premier niveau. Ou d'utiliser une "énergie", puis deux au second tour, trois etc. jusqu'à un maximum de cinq. Au second tour, on pourra donc activer sa capacité de niveau 2, en jouant un Esprit de niveau 2, ou jouer deux fois la capacité de niveau 1 avec deux Esprits de niveau 1. Le but est bien évidemment d'amener ses adversaires à 0 PV.
Là où Light Hunters innove le plus, c'est en faisant du jeu par équipe la base de sa mécanique. Les jeux de ce type disposent souvent d'une variante "en équipe"... dont l'intérêt est variable. Light Hunters, lui, a été conçu pour être joué en équipe. Le jeu peut certes être joué à 2 ou 3 joueurs mais dans des modes assez "bâtards"; ce titre prendra tout son intérêt à partir de 4 joueurs. Et, même, probablement plutôt à 6 ou 8 quand il devient possible de drafter les héros pour chercher les synergies d'équipe. Tous les héros sont différents mais se répartissent en quatre groupes : Tanks (défensifs), guerriers (plus offensifs), soigneurs et lanceurs de sorts. A vous de trouver la meilleure composition pour votre équipe.
Certes, le soutien est un petit peu plus onéreux qu'on le souhaiterait. Mais entre la réalisation très soignée, l'originalité et la petitesse du tirage qui sera, en plus, produit en France, cela reste très acceptable. Quatre héros ont déjà été ajoutés en bonus, et probablement quatre autres d'ici la fin du financement : bien assez pour justifier de ne pas attendre la version boutique. Toutefois, le soutien de base nous paraît largement suffisant... même s'il est toujours tentant d'avoir une édition spéciale.