Second jeu de Martin Wallace en quelques semaines, Moa est, lui, une vraie nouveauté. Le célèbre auteur s'est inspiré de la colonisation de la Nouvelle-Zélande pour créer un jeu de majorité intéressant... mais pas exempt de défauts.
Le jeu repose en effet sur une forte part de hasard. A chaque tour, deux cartes de territoires sont révélées et c'est seulement sur les terrains représentés que les joueurs pourront intervenir. De même, ces cartes indiquent quels "ennemis" (rats, belettes etc.) vont devoir être gérés. Ou s'ils attaquent. Ou si le volcanisme augmente.Et les cartes des joueurs sont, elles aussi, aléatoires.
Autant dire qu'on est très loin des classiques jeux de Martin Wallace qui, en général, laissent fort peu de place au hasard. Pour autant, le jeu est agréable et fluide. Juste : Martin Wallace nous a créé cette fois un jeu assez grand public plutôt qu'à son marché habituel de core gamers.
Toutefois, vu le peu de professionnalisme du porteur de projet, nous n'avons guère envie de creuser plus avant. Le jeu nous plaisait beaucoup (avec toutes les réserves liées au hasard, donc pour un public plus fun et occasionnel). Mais la semaine passées, avec annonce de reboot puis, finalement, de ne pas annuler, n'augure rien de bon pour la suite. D'autant plus que cet éditeur, s'il produit généralement des jeux intéressants, n'a pas pour habitude de particulièrement soigner les équilibres (Spirit of the Rice Paddy, The Great Dinosaur Rush...).
Une campagne bâclée, un jeu plutôt léger mais assez cher du coup et, du coup, une confiance très limitée en la capacité de l'éditeur à livrer un jeu qui nous satisfasse.