Les joueurs de Cwowd n'ont pas encore décidé du projet qui, la semaine dernière, avait emporté leur petit cœur de passionnés, qu'une nouvelle vague nous attend. Sans projet majeur mais avec quelques petites perles qui devraient séduire sans mal les amateurs de jeux originaux.
Storm Raiders
Début le 24 janvier
Probablement le projet le plus intriguant de la semaine. Derrière ce jeu, on trouve en effet le certeau fécond du (justement) apprécié Shem Phillips (la trilogie West Kingdom, Raiders of the North Sea/of Scythia, Wayfarers of the South Tigris, Legacy of Yu...). Mais qui se contente, pour une fois, de laisser sa casquette d'éditeur au placard pour simplement créer. C'est en effet un autre éditeur néo-zélandais, créé par Paul Tobin et Dane Madgwick (deux anciens de Weta Workshop) qui ont pris en main son dernier bébé.
Que Shem n'édite pas lui-même peut questionner. Il semble toutefois que la raison est plus à aller chercher du côté de l'artistique. De ce côté, difficile en effet de rivaliser : les premiers visuels du jeu nous en mettent plein la vue dans une ambiance "diesel punk" inspirée des années 30 mâtinées de Dune. Rien que pour les plateaux individuels de folie, ça mérite d'y réfléchir !
Au-delà des apparences, Shem et Arkus Games nous proposent un pick up and deliver dans lequel les joueurs doivent plonger au cœur d'un désert créé par une tempête titanesque pour y récupérer des "trucs" qui font rêver le chaland dans un univers post-apocalyptique. Avec le mélange habituel de gestion de ressources / allocation de dés, améliorations de véhicules, pouvoirs individuels etc.
Particularité de ce titre : les joueurs disposent de trois véhicules, avec ses capacités et restrictions, mais un seul jeton sur le plateau. A chacun d'utiliser au mieux ses différents véhicules en faisant attention aux dés qu'on leur attribue : un véhicule endommagé perd des emplacements de placement de dés et limite les possibilités d'utiliser ce véhicule, entraîne des malus...
Agrémentez de conditions de placement des dés qui ne permettront évidemment jamais de faire exactement ce qu'on souhaite sur les six tours que dure une partie. Les dés non utilisés en fin de tour servant à déplacer la tempête.
Tokyo Highway: Rainbow City
Début le 23 janvier
La campagne restera probablement modeste mais c'est clairement le jeu que j'ai envie de mettre en avant. Et plutôt que de longs discours, je vais donc mettre en avant (eh eh) une partie en cours (et vous évitez sa boîte de jeu -particulièrement moche !).
Un jeu d'adresse absolument génial où on recrée un réseau routier dans une ville abstraite pour y déposer, avec une pince, des petites voitures en bois. Un bonheur à jouer. Et une impression visuelle unique. Ne mourrez pas sans avoir testé ce titre (vous trouverez de toute façon un acheteur si le jeu ne vous plait pas).
Evidemment, je n'ai aucune idée des conditions de ce Kickstarter. Attendez-vous à ce qu'elles soient bien trop pourries pour "m'obéir"...
Etherium
Début le 23 janvier
On avait découvert Les Éditions du Crapaud Céleste il y a bientôt deux ans avec Totemix, un coopératif asymétrique quasiment en temps réel (et limité), très "puzzly". Retour aujourd'hui de ce éditeur français engagé pour un nouveau projet qui n'a guère en commun que sa philosophie.
Etherium est l'histoire d'une planète dont les six peuples se battent pour un matériau permettant de modifier le cours de l'espace et du temps. Mais c'est aussi un jeu dont le plateau se construit, s'assemble, en emboîtant des... boîtes ! Celles qui servent à ranger tout le matériel (en vrai bois d'arbres bien gérés, bien sûr).
Un gimmick ? Evidemment ! Mais qui fait un effet incroyable, unique (et qui sert aussi au gameplay, ce n'est pas que esthétique). Et qui a marqué tous ceux qui ont eu l'occasion de tester un proto lors des salons que l'auteur-éditeur a écumé !
Derrière les boîtes dans la boîte se cache un jeu de programmation sur six saisons (comptez une demie à une heure) s'enchaînant dans un ordre aléatoire (chaque saison détermine un ordre du tour différent et attribue un bonus/malus pour le tour).
Je n'ai pas eu l'occasion de tester la chose et n'ai aucune envie de le tester en ligne, c'est clairement pour moi un jeu dont l'expérience physique, matérielle, est importante. Je m'en remets donc aux avis des membres qui semblent chaudement recommander ce projet.
High Frontier 4 All: Module 5 Economy
Si vous avez pensé un jour que High Frontier 4 all manquait de modules et d’options… Vous resterez à jamais un mystère insondable pour moi. Mais un mystère exaucé ce 23 janvier !
Au programme : un module économique qui ajoutera la possibilité d'acheter et de vendre des actions de différentes entreprises. Dont vous pouvez aussi décider de la stratégie si vous les contrôlez : verser des dividendes ou investir pour augmenter sa compétitivité.
Si vous n’avez aucune idée de ce dont je parle, High Frontier est une simulation de conquête/colonisation du système solaire pour joueurs et joueuses très habitués aux jeux « de gestion ». Du lourd, comme on dit. Du très lourd, avant même d'introduire ce cinquième module...
Future Heroes
Un petit jeu de cartes dans lequel des "animaux gladiateurs du futur" s'affrontent sur trois arènes avec l'objectif d'en remporter deux. Marvel Snap ? Mais sans les effets qui font le sel de ce genre de jeu; plus proche, du coup, des jeux de plis.
Earthborne Rangers: Legacy of the Ancestors
Un jeu à campagne narrative, à base de cartes, plutôt en solo/duo, qu'on a déjà vu sur KS par le passé. Et qui, il me semble, a plutôt convaincu ensuite. Plutôt le genre de jeu qui mériterait d'être plus mis en avant. Si ce n'est que la gamme est disponible en boutique (et chez Philibert, dont les affiliations représentent une grosse part du financement de Cwowd^^) dans une (plutôt bonne, il me semble ?) traduction signée Intrafin.
EVE: War for New Eden
Un 4X dans l'univers du MMORPG EVE: Online (donc dans l'espace, futuriste, sans doute orienté 'commerce').... et c'est à peu près tout ce que j'en sais, même la date de lancement (24 janvier) est incertaine.
Bonne semaine à tous. Et n'oubliez pas que pledger, c'est bien; jouer, c'est encore mieux.
Pfffiou, les trois premiers sont quand même très intriguants.