Qwarks : Qu’est-ce qu’on s’en tape !

Alors qu’en est-il de ce petit projet français (soutenu avec détermination par la communauté cwowd, disons-le sans détour) qui propose un petit jeu familial aussi efficace que sans prétention ? A défaut de taper sur les Qwarks, son porteur a-t-il su taper dans le mille avec sa campagne Kickstarter ?

Qu’est-ce qu’un Qwark ? Alors, il s’agit d’une particule élémentaire qui …. … … et puis zut ! Plutôt que de vous ressasser ce qui a déjà été très bien écrit, je vous invite à lire l’excellente présentation faite par Thierry.

Petits Qwarks devenus grands !

Parlons plutôt de la campagne Kickstarter que mène le porteur de projet, Jerthael, avec brio.

Cette campagne est une métamorphose puisque, au départ, elle devait se faire sur Ulule. Mais comme Qwarks est un petit jeu de cartes sans texte, il avait tout à fait sa place sur Kickstarter pour aller chercher des souscripteurs à l’international. Pourtant, Kickstarter n’est pas friand de petits jeux familiaux, aussi l’aventure était loin d’être simple. Après moults hésitations, évaluations, tergiversations, réflexions et autres transpirations (si vous voulez relire le fil ô combien intéressant de la préparation de la campagne Qwarks, c’est par ici), Jerthael a opté pour une page de présentation en anglais dans la mesure du possible et s’est lancé dans l’aventure, fort du soutien d’un ou deux reviewers francophones.

Mais il a aussi été cherché ses souscripteurs en étant particulièrement présent (pour ne pas dire qu’il a monopolisé la place!) sur les principaux sites d'information ludique et a impliqué ses interlocuteurs en précampagne. Et il est sympa de constater que d’autres porteurs de premier projets sont venus échanger, soutenir et interagir pour créer une inertie qui a servi tout le monde.

Pas de couac chez les Qwarks !

Le résultat là : un primo projet proposé à 11€ qui finance en moins de 48h et qui, à 10 jours de la fin de la campagne, a dépassé les 200% de financement. Certes, les chiffres ne sont pas vertigineux, non… enfin si, au regard du projet en lui-même puisque le porteur espérait initialement la production d’une centaine de boites et qu’il en est à plus de 200 souscripteurs… pour l’instant.

Jerthael a su poser un objectif atteignable et des paliers de stretch goals suffisamment équilibrés pour créer une bonne dynamique qui repose, rappelons-le, sur un niveau de soutien unique. Les règles sont simples, faciles à assimiler, les graphismes sont attrayants et colorés. Ils servent autant la mécanique du jeu qu’ils flattent le regard (trop mignons les Qwarks, vraiment tout public !). Du coup, quitte à soutenir le projet, il est facile d’en prendre 2 ou 3, pour offrir par exemple. [NDLR : Ce que de nombreux souscripteurs ont déjà fait, le projet est probablement plus proche des 300 boîtes à livrer]

Jusqu’à présent, Qwarks a recueilli une dizaine de nouveaux souscripteurs par jour. Et ceux-ci ont vu l’offre s’étoffer lentement mais surement, que ce soit en qualité de matériel ou en apport de cartes supplémentaires. Les souscripteurs vont même bénéficier de Qwarks exclusifs et pourront jouer avec le Qwark piquant, le Qwark Crados et la Qwarkette ; 3 nouveautés qui s’intègrent bien au jeu, dans le prolongement de la mécanique initiale. Enfin, la carte 1^er joueur sera elle aussi une exclusivité Kickstarter. Voilà un soutien largement récompensé par le porteur.

NDLR : L'article a été écrit juste au début du ventre mou de la campagne, le week-end a mis un sérieux coup de frein à la progression de Qwarks.

A la conqwest de l’ouest !

Que reste-il alors à faire ? Aller toujours plus loin certes avec un challenge de taille puisque le financement du prochain Stretch Goal permettrait de produire une boite de rangement digne de ce nom. La chose était inespérée au départ puisque, avec ses 56 cartes initiales, Qwarks devait tenir dans un étui de jeu de cartes traditionnel. Le challenge est important et, là encore atteignable vu le temps qu’il reste.

Reste aussi à aller chercher les joueurs du nouveau continent, américains et canadiens. Car pour une fois, la majorité des souscripteurs sont européens et français (logique au vue de la communication effectuée et de la dimension initiale du projet). Saluons au passage les contributeurs d'Australie, de Singapour et de Corée qui ont su apprécié le jeu. Pour envahir l’Amérique, Qwarks est à présent doté d’une vidéo promotionnelle et d’un tutoriel des règles en anglais/américain.

Reste à le faire savoir, alors, si vous avez des amis de l’autre côté de l’Atlantique ou ailleurs, n’hésitez pas à leur parler de Qwarks, de son gameplay et de l’offre particulièrement bien remplie de cette campagne, sans oublier le plaisir de la suivre.

Quoiqu’il en soit, parti d’un projet aux objectifs modestes, Jerthael a su voir et valoriser le potentiel de son projet et poser des bases intéressantes pour les futurs jeux qu’il aura peut-être envie de proposer, après avoir bien livré Qwarks, à l’heure tapante !

ND Thierry : j'ai reçu le proto et pu le faire tourner un peu. Je confirme donc que le jeu fonctionne très bien et n'est pas si facile que cela. L'épreuve de rapidité n'est pas non plus trop pénalisante pour les joueurs qui ont du mal avec ce genre d'exercice (genre, moi). Un bon petit moment, sans prise de tête même si la mémoire est mise à l'épreuve.

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