Qwarks est sans conteste notre chouchou du moment. Parce qu'il représente ce qu'on aime dans le participatif : un jeune (professionnellement, en tout cas) auteur-éditeur qui vient discuter de son projet, s'inspire des remarques des joueurs pour sa campagne et la mène ensuite à sa façon, avec ses moyens, mais sans oublier de soigner ceux qui permettent à son projet d'exister.
Alors, certes, cela reste une campagne très intime. Qui n'aura pas réussi à réellement sortir du cadre étroit des soutiens français. Mais tous les porteurs de projet n'ambitionnent pas de battre des records. Et convaincre des gens sur un party game à un tarif sans implication n'est pas ce qu'il y a de plus facile...
Nous avons pu tester le jeu, un prototype que l'auteur nous a fait parvenir. Et, alors que nous ne sommes pas trop adeptes des "party games", il faut bien reconnaître que Qwarks fonctionne très bien. Il est typiquement le genre de jeu dont on se dit "et c'est tout ?" après l'explication des règles (une petite minute). Pour finalement se retrouver 5 minutes plus tard en train de se tortiller sur son siège à se demander "comment c'est possible de pas être capable de répondre à une question toute conne parce que son cerveau n'a pas été capable de rester concentré et a préféré écouter les plaisanteries de nos adversaires". L'auteur a trouvé un excellent dosage autour d'une tâche simple, se souvenir d'une réponse numérique à une question connue, mais dont la simplicité, justement, monopolise tellement peu notre cerveau qu'il part se balader à la moindre distraction.
L'éditeur (OK, c'est le même) a réalisé un excellent travail. Qwarks est graphiquement réussi ; les illustrations sont agréables et ne gâchent pas le plaisir après quelques parties. Le souscripteur bénéficie en plus de quelques bonus agréables et d'un tarif, port inclus, compatible avec les jeux équivalents en boutique.