Lancé en pleine trêve hivernale, Sector 6 aura réussi une jolie campagne. Rien d'exceptionnel mais le thème et les mécaniques ne sont pas non plus du genre à faire se lever les foules.
Loin des paillettes et champagne qui pop!, on sent tout de même un projet parfaitement maîtrisé et un jeu qui semble bien abouti. On ne s'attend donc pas trop à de mauvaises surprises par la suite. Les bonus sont relativement anecdotiques mais le tarif est particulièrement serré et on s'en contentera sans problème d'autant que quelques améliorations matérielles devraient donner un produit de qualité.
La réalisation est en effet soignée même si on s'interroge sur la manipulation des hexagones. Si vous avez des joueurs maladroits dans votre groupe, ça peut vite devenir un souci. On aurait aimé une solution comme pour HOPE avec une ventouse (par exemple) pour manipuler les hexagones. En parlant des joueurs, on s'interroge aussi sur le jeu à 4, qui sera probablement assez limite comme souvent pour ce genre de mécaniques. Le bonus 5-6 joueurs nous semble totalement inutile.
Les mécaniques sont simples : un déplacement suivi d'un ramassage de ressource ou d'une rotation de tuile. Il faudra donc non seulement optimiser ses déplacements pour récupérer un maximum de ressources en un minimum de temps. Mais aussi éviter de se mettre dans une position où un adversaire pourrait facilement nous barrer le chemin. Le jeu s'annonce donc calculatoire et opportuniste, avec une petite part de gestion de la prise de risque pour pimenter le tout (sans laquelle, avouons-le, Sector 6 serait bien fade).
Dans l'ensemble, un jeu intéressant. Avec une règle en français. Un tarif assez bas. Et bénéficiant d'une bonne campagne avec de petits bonus qui améliorent le jeu même si certains semblent plutôt là pour faire de la figuration. Si vous aimez les jeux plutôt abstraits mais interactifs, l'année commence bien avec Sector 6.